À l’heure actuelle, 19 % des surfaces agricoles sont consacrées à la promotion de la biodiversité, soit 195 000 hectares de terres ou l’équivalent des cantons de Zurich et de Zoug réunis. Or, l’octroi de paiements directs exige un minimum de 7 % de surfaces dédiées à la biodiversité. Les familles paysannes en font donc beaucoup plus que demandé, qui plus est sur une base volontaire.
Elles sont aussi prêtes à optimiser la qualité des surfaces existantes. Si davantage de terres cultivables fertiles étaient réservées à la biodiversité, la production alimentaire indigène diminuerait encore, ce qui nuirait aussi à l’environnement. En effet, même si la Suisse n’importe qu’environ la moitié de ce qu’elle consomme, 70 % de son impact environnemental est généré à l’étranger.
En cas d’acceptation de l’initiative, il faudrait donc dépendre de surfaces supplémentaires à l’étranger pour assurer l’approvisionnement alimentaire du pays. L’initiative est donc en contradiction avec le débat actuel sur la sécurité de l’approvisionnement et la sécurité alimentaire.